Vacances à l’étranger : bon à savoir côté santé
Quelle que soit votre destination de vacances, un incident de santé est vite arrivé. Depuis 2024, la prise en charge des soins médicaux à l’étranger est facilitée. Mais attention : les modalités restent très différentes selon que vous voyagez dans l’Union européenne ou hors de ses frontières. Un tour d’horizon de ces démarches à connaître avant de boucler votre valise.
Voyager en Europe avec la CEAM…
Lorsque vous partez dans un pays de l’Union européenne, ainsi qu’en Islande, au Liechtenstein, en Norvège ou bien en Suisse, la Carte européenne d’assurance maladie (CEAM) se révèle très utile. Elle permet d’accéder aux soins dans les mêmes conditions que les assurés du pays visité. Concrètement, en cas d’urgence ou de besoin médical, si vous êtes soigné dans les établissements publics ou conventionnés locaux, présenter la carte permet d’éviter une avance de frais à payer, ou de limiter les dépassements d’honoraires. Les modalités varient selon le pays : certains pratiquent le tiers payant, d’autres vous demandent une participation financière. Il faut savoir que la CEAM couvre les soins nécessaires pendant le séjour, y compris ceux liés à une maladie chronique et à la grossesse ou l’accouchement, mais pas les soins programmés ou les prestations du secteur privé. La carte est gratuite et valable deux ans, il suffit d’en faire la demande quinze jours avant de partir, sur votre compte Ameli. Attention, bien que très pratique, la carte ne se substitue pas à une assurance voyage : un rapatriement en France n’est pas couvert.
… ou hors Europe
Sortir des frontières européennes est une autre histoire et nécessite de débourser plus, en cas de problèmes médicaux. Une assurance santé complémentaire ou une assurance voyage peut ainsi être souscrite pour couvrir les soins à l’étranger et le rapatriement. En effet, dès que vous quittez le territoire européen, la CEAM ne fonctionne plus. Dans la plupart des cas, vous devez régler la totalité des frais médicaux sur place. Selon les pays, les soins peuvent être particulièrement coûteux : une hospitalisation aux États-Unis, par exemple, peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. À votre retour en France, vous pouvez demander le remboursement, sous réserve de l’avis du médecin-conseil de votre caisse. Si le remboursement est accordé, il s’effectue sur la base des tarifs français (par exemple 30 euros pour une consultation chez un généraliste), ce qui peut laisser une part importante à votre charge.
Une procédure de remboursement allégée
Depuis janvier 2024, l’Assurance maladie a mis en place une nouvelle procédure numérique pour demander les remboursements de ces frais médicaux à l’étranger. Il faut vous connecter à votre espace personnel du site Ameli.fr dans la rubrique « Mes démarches » puis dans l’onglet « Remboursement de soins reçus à l’étranger ». Il suffit ensuite de scanner et télécharger les factures acquittées, les justificatifs de paiement, les ordonnances si des médicaments ont été achetés, et d’ajouter un relevé d’identité bancaire. Chaque demande est alors instruite par la caisse d’affiliation. En cas de doute, une traduction des documents peut être exigée. Le remboursement est effectué dans un délai moyen de deux mois.
Justine Ferrari
La trousse de secours idéale
Même pour un court séjour, une trousse de secours bien pensée peut vous éviter des désagréments. Voici les indispensables à glisser dans vos bagages :
- traitements personnels (avec ordonnances), en quantité suffisante ;
- antalgiques (paracétamol, ibuprofène) ;
- antiseptiques et pansements ;
- antidiarrhéiques et anti-nauséeux ;
- antihistaminique en cas d’allergie ;
- répulsifs anti-moustiques et crème solaire ;
- thermomètre et ciseaux ;
- gel hydroalcoolique.