Activité physique : le bilan de la Grande cause nationale 2024
La promotion de l’activité physique et sportive a été désignée Grande cause nationale de l’année 2024. À l’occasion des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, cette initiative a encouragé les Français à lutter contre la sédentarité et à adopter un mode de vie plus actif. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? L’heure est au bilan.
La Grande cause nationale de 2024 était dédiée à la promotion de l’activité physique et sportive. Le 28 janvier 2025, le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative a dévoilé ses conclusions sur les effets de ce dispositif.
« Bouger 30 minutes chaque jour »
Le label officiel « Grande cause nationale » a été créé il y a 46 ans. Il permet notamment d’organiser des campagnes de générosité publique et de diffuser des messages à la télévision et la radio publique. En 2024, pour la toute première fois, il concernait la promotion de l’activité physique et sportive (lire notre article). Ce choix s’est inscrit dans la dynamique des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Il visait à inciter les Français à bouger davantage. Le slogan « Bouger 30 minutes chaque jour » est ainsi devenu un véritable leitmotiv. Il permettait de rappeler l’importance de l’exercice physique pour la santé et le bien-être.
Défendre la cause de l’activité physique
En 2024, la Grande cause a mobilisé près d’une centaine de partenaires officiels : entreprises, associations, institutions, médias et fédérations sportives… De « nombreux athlètes et militants emblématiques », comme Thierry Henri, Marine Lorphelin, Marie-José Pérec ou encore Michel Cymes, ont également participé à promouvoir l’activité physique et sportive. Tous sont d’ailleurs mis à l’honneur dans la vidéo de bilan réalisée par le ministère.
Au total, plus de 3 000 événements et projets labellisés ont été organisés à travers le pays pendant l’année. De plus, 58 plans d’action nationaux et régionaux ont été mis en œuvre. « Les dispositifs déployés ont mêlé éducation, santé, bien être et cadre de vie, inclusion et insertion, ou encore culture et environnement, tout en ciblant spécifiquement les publics les plus éloignés de la pratique sportive (les femmes, les étudiants, les personnes en situation de handicap et les seniors) », détaille le ministère des Sports.
Des objectifs atteints
Ce dernier estime d’ailleurs que « les objectifs de la Grande cause nationale 2024 ont été atteints ». Pour preuve, il cite les résultats du Baromètre des 30 minutes d’OpinionWay réalisé pour le CIC, en novembre 2024. Celui-ci révèle que 73 % des Français connaissent l’opération « Bouger 30 minutes chaque jour ». De plus, 90 % d’entre eux estiment que cette initiative est bénéfique pour la santé et la forme.
« La Grande cause nationale 2024 a permis à l’activité physique de gagner du terrain dans la vie de beaucoup de Français, mais il reste encore du chemin à faire pour que toute la France bouge et soit en forme », constate François Carré, ambassadeur de la Grande cause nationale 2024, cardiologue, médecin du sport et président du Collectif pour une France en forme. Puis, il ajoute : « Alors ne lâchons rien ! ».
Un héritage à faire perdurer
Un constat partagé par Vincent Roger, délégué ministériel en charge de la Grande cause nationale 2024. Il insiste à son tour sur l’importance de valoriser l’héritage immatériel des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Toutes les actions mises en place ont ainsi permis de démontrer que la pratique sportive est accessible à tous, quel que soit son âge ou ses capacités. « L’année 2024 restera incomparable pour le sport en France, considère-t-il. Je forme le vœu qu’elle ait permis les prémices d’une révolution culturelle quant à la place du sport dans notre pays. Cette dernière doit être davantage au cœur des politiques publiques et de notre pacte républicain tant le sport est un outil efficace pour répondre à de nombreux enjeux sociétaux, sociaux, sanitaires et économiques. »
La Grande cause nationale 2024 a bien permis de promouvoir les bienfaits de l’activité physique. Mais, des efforts restent encore à mener. « Les niveaux d’activité physique de la population française sont encore faibles, notamment chez les femmes et les enfants », rappelle Santé publique France, dans une synthèse publiée le 26 septembre 2024. Il est donc essentiel de poursuivre cet élan. Pratiquer une activité physique doit devenir une habitude ancrée dans le quotidien de tous les Français.
© CIEM / Léa Vandeputte
