Octobre rose : une campagne pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein

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Octobre rose : une campagne pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein

Dimanche dernier marquait le lancement de la campagne d’Octobre rose. L’objectif : encourager les femmes entre 50 et 74 ans à passer à l’acte et à se faire dépister ; le cancer du sein étant le plus fréquent chez la femme, mais aussi le plus meurtrier.

Chaque année, plus de 61 000 Françaises sont touchées par le cancer du sein. Pour sensibiliser les femmes de 50 et 74 ans au dépistage, l’Institut national du cancer (Inca) rediffuse tout au long du mois d’octobre sa campagne d’information.

Une participation au dépistage encore insuffisante

Si 95 % des femmes se déclarent en faveur du dépistage du cancer du sein, moins d’une femme sur deux (47,7 %) y a participé sur la période 2021-2022, déplore l’Inca (chiffres issus de la campagne d’information 2022, sondage réalisé par BVA).

Pour inciter les femmes concernées à se faire dépister et encourager un « passage à l’acte », l’Institut a donc choisi pour slogan : « la personne la mieux placée pour vous convaincre, c’est vous ».

Une campagne d’information multicanale

La campagne d’information de l’Inca se compose d’abord d’un spot diffusé à la télévision et sur le web, au cours duquel une femme, après avoir reçu son courrier l’invitant à participer au dépistage organisé, se tourne vers son double, puis prend rendez-vous. « À partir de 50 ans, faites-vous dépister tous les deux ans, vous vous en remercierez », indique en fond la voix off.

La campagne s’appuie également d’une vidéo d’animation qui explique le dépistage organisé, de chroniques sonores proposées à plus de 1 000 radios et web radios, de deux nouvelles affiches visibles dans les maisons de santé, et d’un livret d’information qui détaille les bénéfices et les limites de ce dépistage, téléchargeable librement sur le site e-cancer.fr.

Un dépistage précoce augmente les chances de guérison

Représentant 33 % des cancers féminins, le cancer du sein est le plus répandu chez la femme. Avec 12 000 décès par an, il est aussi la première cause de décès par cancer chez la femme. C’est pourquoi depuis 2004, il fait l’objet d’un programme national de dépistage organisé auprès des femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge (voir encadré ci-dessous).

Tous les deux ans, l’Assurance maladie les invite à effectuer un dépistage gratuit et sans avance de frais. Détectée à un stade précoce, la maladie suppose, dans 60 % des cas, des traitements moins lourds avec moins de séquelles et de meilleures chances de guérison. En outre, « cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé », détaille l’institut dans son communiqué.

Le dépistage organisé du cancer du sein : un programme particulièrement utile

Composé d’une mammographie et d’un examen clinique des seins, le dépistage organisé du cancer du sein permet de repérer une lésion avant l’apparition de symptômes, et notamment « de détecter des cancers de plus petite taille et moins évolués avant qu’ils ne soient palpables », précise l’Inca. Chaque mammographie bénéficie d’une double lecture qui permet de détecter environ 6 % de cancer du sein supplémentaires par rapport à une lecture simple. Le dépistage contribue enfin à limiter le recours à la chimiothérapie (34 % versus 53 % hors dépistage organisé). Chaque année, en France, plus de 2,5 millions de femmes se font dépister.

Rester vigilantes à tous les âges de la vie

En dehors de la cible 50-74 ans qui demeure la plus touchée par le cancer du sein (près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans), Octobre rose est également l’occasion d’inviter toutes les femmes à être vigilantes au moindre changement survenu au niveau de leur poitrine (boule ou modification de forme ou d’aspect).

En outre, les autorités sanitaires préconisent de prendre rendez-vous dès 25 ans au moins une fois par an chez son médecin traitant, son gynécologue ou sa sage-femme pour réaliser un examen clinique des seins.

© C i E M / Constance Périn

Une bonne hygiène de vie permet de réduire les risques de cancer du sein

On ne le répétera jamais assez : une bonne hygiène de vie contribue à rester en bonne santé plus longtemps. Pour limiter le risque de développer un cancer du sein, il est ainsi recommandé d’adopter une alimentation équilibrée, de pratiquer une activité physique régulière, de ne pas fumer et de diminuer sa consommation d’alcool. Selon l’Institut national du cancer, « Chaque année en France, pas moins de 8 000 cancers du sein sont attribués à la consommation excessive d’alcool, et 2 500 au tabac. »