Pour lutter contre infections respiratoires aiguës (grippe, Covid-19, bronchiolite), la vaccination et les gestes barrières sont importants.

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Comment se protéger des infections respiratoires aiguës ?

Ce début d’automne marque le retour des infections respiratoires aiguës – grippe, Covid-19, bronchiolite – qui, chaque année, entraînent des hospitalisations. Pour lutter contre ce fléau, la vaccination et le respect des gestes barrières sont fondamentaux.

Les températures baissent petit à petit et les Français sont déjà confrontés aux virus à l’origine d’infections respiratoires aiguës. Même si pour l’heure, les indicateurs sont encore « globalement stables », selon le bulletin de Santé publique France du 15 octobre, la vigilance s’impose.

La grippe, le Covid-19 et la bronchiolite sont responsables, chaque année, de nombreuses hospitalisations et peuvent même engendrer, malheureusement, des décès. Pour éviter d’en arriver là, la prévention est de mise. Le ministère de la Santé a donc décidé de communiquer sur les bons gestes à adopter.

De l’importance de la prévention

Il rappelle ainsi que les infections respiratoires aiguës « pèsent lourdement sur la santé des Français, en particulier des plus fragiles ». Elles peuvent en effet « entraîner des complications graves et accentuer la pression sur notre système de soins ».

Cela a notamment été le cas lors de l’hiver 2024-2025. L’épidémie de grippe a en effet été particulièrement longue et plus sévère que la moyenne (lire notre article). Près de 3 millions de consultations en ville ont ainsi été comptabilisées. Le virus a engendré 30 000 hospitalisations et une surmortalité de plus de 17 000 décès, toutes causes confondues. C’est pour éviter la répétition d’un tel scénario que les autorités sanitaires mobilisent dès maintenant les Français.

Se faire vacciner contre la grippe et le Covid-19

À titre individuel et collectif, se faire vacciner est la meilleure protection contre les virus responsables des infections respiratoires aiguës comme la grippe et le Covid-19. Pourtant, les taux de couverture vaccinale restent insuffisants. Seulement 54 % des 65 ans et plus et 25 % des moins de 65 ans à risque se sont fait vacciner contre la grippe lors de la saison 2024-2025. Pour le Covid-19, les chiffres sont encore plus préoccupants. Au total, 22 % des 65 ans et plus et 10 % des moins de 65 ans avec une maladie chronique ont été vaccinés.

Les principales raisons venant expliquer ces faibles taux sont le rejet d’une vaccination annuelle et la préférence pour une protection via les gestes barrières. La crainte des effets indésirables et le recours aux médecines alternatives sont également évoqués, notamment chez les plus de 80 ans.

Ces freins sont pris en compte par les autorités sanitaires qui ont fait de la vaccination leur cheval de bataille. Pour elles, la priorité est de « restaurer la confiance et rappeler la balance bénéfice-risque largement favorable ».

Pour rappel, les vaccins contre la grippe et le Covid-19 sont recommandés aux femmes enceintes, aux personnes âgées de 65 ans et plus ou encore aux personnes fragiles ou malades.

Préserver les nourrissons de la bronchiolite

Chez les tout-petits, ce sont les virus respiratoires syncytiaux (VRS) qui peuvent avoir des conséquences graves. Ils sont à l’origine de la bronchiolite, une infection virale contagieuse qui touche les petites bronches. Chaque année 2 à 3 % des nourrissons de moins d’un an sont ainsi hospitalisés pour une bronchiolite. Heureusement, il est désormais possible de « protéger les nouveau-nés en vaccinant leur mère pendant la grossesse » précise Vaccination-info-service.fr. Si ce n’est pas le cas, il est aussi possible de délivrer un traitement par des anticorps aux tout-petits. Celui-ci est alors administré par voie intramusculaire après la naissance.

Les gestes barrières contre les infections respiratoires aiguës

En parallèle, les gestes barrières restent absolument indispensables. Ils permettent de limiter la circulation des virus qui provoquent ces infections respiratoires aiguës.

Le lavage des mains est, en cela, capital. Il est recommandé d’utiliser du savon liquide, de frotter pendant 30 secondes puis de rincer sous l’eau courante. Ensuite, il faut se sécher les mains avec une serviette propre ou à l’air libre. « Le lavage des mains doit devenir un réflexe : au minimum, avant de préparer le repas ou de manger, après s’être mouché, après avoir éternué ou toussé en mettant sa main devant la bouche, après être passé aux toilettes, après avoir pris les transports en commun, après s’être occupé d’un animal et dès qu’on rentre chez soi », insiste l’Assurance maladie. En l’absence d’eau et de savon, il est possible d’utiliser une solution hydroalcoolique.

Autre geste important : se servir d’un mouchoir jetable est préconisé pour se moucher, tousser ou éternuer, avant de le jeter.

Il est également conseillé de porter un masque quand l’on ressent des symptômes d’une infection respiratoire aiguë. Et ce, surtout lorsque l’on rend visite à une personne fragile (jeune enfant, personne âgée ou malade). Mieux vaut aussi éviter de serrer les mains et d’embrasser d’autres personnes.

Enfin, aérer régulièrement son intérieur est important. Ouvrir les fenêtres diminue en effet la concentration en microbes dans l’air ambiant.

Un engagement collectif pour un hiver serein

« Se protéger contre les infections respiratoires aiguës, grâce à la vaccination et les mesures barrières, est un acte altruiste car c’est protéger aussi les autres, estime Didier Lepelletier, directeur général de la santé (DGS). La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir les formes graves que peuvent entraîner la grippe et le Covid-19. J’encourage vivement les 19 millions de personnes invitées à se faire vacciner à se rapprocher de leur pharmacien, infirmier, médecin ou sage-femme pour réaliser ce geste simple et utile à tous. Et les gestes barrières sont des réflexes indispensables pour limiter la circulation des virus de l’hiver et préserver la santé de tous. »

Face aux infections respiratoires aiguës qui reviennent avec l’automne, la mobilisation de tout un chacun demeure donc essentielle.