Don de sang : des besoins importants avant les ponts de mai
À l’approche du mois de mai et de ses nombreux jours fériés, l’Établissement français du sang lance un appel national au don. Il invite les Français à s’inscrire dès maintenant à ses collectes.
Le mois de mai est traditionnellement une période critique pour l’Établissement français du sang (EFS). D’autant que cette année les ponts s’enchaînent : 1er mai, 8 et 9 mai, 20 mai. « Les nombreux jours fériés qui le composent sont autant de jours de collecte en moins, explique l’EFS dans un communiqué. Dans le même temps, les besoins en transfusions restent élevés. » D’où l’importance de mobiliser les donneurs alors qu’une partie des Français est déjà en vacances et qu’une autre le sera bientôt. « Pourquoi ne pas profiter des congés pour prendre le temps d’aller donner son sang ? », propose alors Hervé Meinrad, directeur de la collecte et de la production à l’EFS.
Donner peut sauver des vies
L’objectif de l’EFS est de maintenir, malgré tout, un niveau de prélèvement régulier. Car, problème supplémentaire, les produits sanguins ont une durée de vie limitée. Les plaquettes ne peuvent ainsi être conservées que 7 jours et les globules rouges 42 jours.
Et pour les personnes qui souffrent de maladies génétiques (comme la drépanocytose), de cancers et leucémies, ou celles qui ont un besoin plus ponctuel (lors d’une hémorragie, d’un accouchement ou d’une intervention chirurgicale), le don de sang est vital. La transfusion sanguine ou les médicaments dérivés du sang sont donc, pour elles, la seule alternative. « Aujourd’hui, il n’existe aucun substitut au sang humain », insiste l’EFS (pour aller plus loin, lire « Sang artificiel : une quête sans fin »).
Des vidéos pour convaincre les donneurs
Pour essayer de convaincre de futurs donneurs, l’EFS a lancé une série de vidéos intitulée « Les liens du sang ». Chacune d’entre elles présente un duo composé d’un donneur et d’un patient. Les deux ne se connaissent pas mais ont un point commun : le don de sang. Ils se rencontrent et se racontent leur histoire. Au fil des échanges, le spectateur comprend l’importance du don pour les malades et pour leurs proches. Les donneurs, quant à eux, mettent en avant l’envie d’aider les autres et le sentiment d’être utile. Autant d’exemples concrets qui permettent à chacun de s’identifier.
Prendre rendez-vous en ligne
Au cours de l’année écoulée, moins de 4 % de l’ensemble de la population du pays a donné son sang. L’EFS invite donc le plus grand nombre à s’inscrire dans l’une de ses collectes mobiles ou de ses 104 maisons du don. Au début du mois d’avril, 179 000 créneaux de rendez-vous étaient ouverts partout sur le territoire.
Pour savoir où donner, il suffit de consulter le site Dondesang.efs.sante.fr ou l’application Don du sang (disponible gratuitement sur Google Play et l’App Store). La prise de rendez-vous se fait en quelques clics, en sélectionnant le lieu de collecte, le jour et l’heure choisi.
Comment donner son sang ?
Pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans, peser plus de 50 kilogrammes et être en bonne santé. Un test d’autoévaluation en ligne peut d’ailleurs vous permettre de vérifier si vous êtes bien éligible.
Pour vous préparer, pensez à bien manger, à vous hydrater et munissez-vous de votre pièce d’identité. Puis, une fois sur place, un questionnaire de santé préalable au don permet de vérifier qu’il n’existe pas de contre-indications. Celles-ci peuvent être liées à l’état de santé, à des antécédents médicaux, à des pratiques personnelles (tatouage, piercing, usage de drogues…), à des séjours à l’étranger ou encore à des pratiques sexuelles. Le donneur est ensuite reçu par un médecin qui vérifiera l’aptitude au don de sang.
Le prélèvement en lui-même dure de 8 à 10 minutes. Le volume de sang recueilli correspond à 10 % du volume total de sang présent dans l’organisme. L’EFS prévoit ensuite une collation pour faciliter la récupération.
Les hommes peuvent donner jusqu’à 6 fois par an et les femmes jusqu’à 4 fois. Entre deux dons de sang, il faut respecter un délai de 8 semaines minimum.
© C i E M / Léa Vandeputte
