Safer internet day 2025 : sensibiliser les jeunes aux bons usages du numérique
Ce 11 février marquait le lancement du Safer internet day, évènement international pour un internet plus sûr. Un focus spécial sera apporté à l’intelligence artificielle, thème choisi pour cette 22e édition.
Le Safer internet day, rendez-vous annuel autour des usages du numérique, est lancé. Depuis le 11 février et jusqu’à la fin du mois de mars, les jeunes de tous niveaux seront sensibilité aux comportements responsables à adopter en ligne.
En France, l’événement est organisé par internet sans crainte, le programme national de la Commission européenne. Le 30 18, la plateforme de signalement des situations de harcèlement et de cyberharcèlement, et Point de contact, qui permet de signaler des contenus potentiellement illicites rencontrés en ligne, en sont les partenaires.
L’intelligence artificielle au cœur des préoccupations
Cette 22e édition se distingue par une thématique particulièrement actuelle : La citoyenneté numérique à l’ère de l’intelligence artificielle (IA). Sous le slogan « L’IA et nous, quel futur ensemble ? », l’événement invite à une réflexion collective sur les impacts de cette technologie. Il faut dire que l’IA occupe de plus en plus de place dans nos vies en ligne. Mais quelles sont ses conséquences sur ce que nous voyons, disons et partageons sur internet ? Plus encore, quels risques ou opportunités l’IA peut-elle offrir à notre citoyenneté en ligne ? Des questions fondamentales qui seront au cœur des débats.
Internet de l’école primaire au lycée
Le Safer internet day se veut être un temps fort de l’agenda scolaire. Il s’inscrit ainsi dans le Programme de lutte contre le harcèlement à l’école (Phare) de l’Éducation nationale.
Pour accompagner les enseignants dans leur sensibilisation des élèves, Internet sans crainte met à leur disposition des kits pédagogiques. Ces derniers sont adaptés à tous les niveaux scolaires, du primaire au lycée. Ils permettent de mettre en œuvre des ateliers afin de renforcer les compétences numériques des jeunes. Ils leur offrent aussi la possibilité de mieux comprendre l’importance de l’éthique et de la responsabilité lorsqu’ils naviguent sur Internet.
En primaire, les ateliers se concentrent sur des sujets simples mais essentiels tels que ce que l’on voit, ce que l’on fait et ce que l’on partage en ligne.
Au collège et jusqu’au lycée, les thématiques deviennent de plus en plus complexes. Elles abordent le bien-être et le savoir-être en ligne, ainsi que les enjeux de la gestion de son image et de sa réputation sur les réseaux sociaux.
Participer à un concours d’affiches national
Par ailleurs, depuis le mois de novembre et jusqu’au 29 mars, les établissements scolaires sont invités à participer à un concours d’affiche réalisé par les élèves. L’occasion, par le biais de leur créativité, de mobiliser les jeunes autour de la réflexion sur les usages de l’IA et de les encourager à s’exprimer sur ce sujet crucial. Les affiches lauréates de chaque catégorie du concours (primaire, collège, lycée ainsi qu’une catégorie spéciale pour les affiches créées par IA générative) serviront à illustrer les actions de sensibilisation à venir.
Les familles également impliquées dans la sensibilisation
Le Safer internet day ne se limite pas aux écoles. Les familles sont également invitées à participer à la campagne de sensibilisation. Des outils pédagogiques sont mis à leur disposition pour prolonger les discussions à la maison. Par exemple, un jeu en ligne, conçu en partenariat avec Tralalere, société spécialisée dans la création de ressources numériques éducatives (lire notre article). Accessible sur le site Internetsanscrainte.fr, il permet de tester ses connaissances sur l’IA et de discuter en famille de ses enjeux. Cette démarche de coéducation vise à renforcer le rôle des parents dans l’accompagnement des jeunes sur Internet.
Selon l’Association e-Enfance / 30 18, les enfants commencent en effet à utiliser internet avec un adulte à l’âge de 5 ans et 10 mois. Ils poursuivent ensuite en autonomie dès l’âge de 6 ans et 10 mois. Près d’un enfant sur deux (46 %) est, de plus, équipé d’un smartphone avant ses 10 ans. Enfin, 67 % des enfants en primaire sont déjà inscrits sur les réseaux sociaux. Et ce, malgré l’interdiction aux moins de 13 ans.
D’où l’importance de les aider à comprendre les risques pour favoriser un usage plus éclairé du numérique.
© CIEM / Constance Périn