Du 25 au 30 mars est organisée l’opération « Je peux pas, j’ai climat », à destination des adolescents et jeunes adultes, pour leur transmettre les bons gestes et leur permettre de répondre efficacement à l’urgence climatique.

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« J’peux pas, j’ai climat » : la transition écologique au cœur d’une semaine éducative

Du 25 au 30 mars, l’opération « J’peux pas, j’ai climat », à destination des adolescents et jeunes adultes, est organisée. Elle doit leur transmettre les bons gestes et leur permettre de répondre efficacement à l’urgence climatique.

C’est un enjeu majeur de notre époque, qui a d’ores et déjà un impact sur les jeunes générations dans les décennies qui viennent. Pour les préparer à répondre aux enjeux climatiques de demain, l’opération « J’peux pas, j’ai climat » est organisée du 25 au 30 mars. Portée par l’association Unis-cité, l’Agence de la transition écologique (Ademe) et l’Agence du service civique (ASC), l’opération fait un pari sur l’avenir en ciblant les jeunes adultes en service civique. Ceux-ci, âgés de 16 à 25 ans, vont entrer dans la vie active, et sont considérés comme les plus à même de changer les choses dans leur vie personnelle et professionnelle. L’idée est de faire de ces jeunes « les premiers réservistes de l’environnement », avance l’Ademe dans un communiqué.

Un guide et douze actions concrètes

Dans les faits, les organisateurs de l’opération ont opté pour douze actions concrètes que les participants doivent sélectionner et faire germer selon leurs envies, tout au long de la semaine. Outre des actions classiques telles que l’organisation de quiz ou d’une journée troc, les propositions tournent notamment autour des déchets : cleanwalk (ramassage des déchets abandonnés dans la nature), préparation d’un goûter zéro déchet, etc.

Les services civiques peuvent aussi s’emparer de sujets plus libres comme la réduction de l’impact du numérique ou le gaspillage alimentaire. Mais pour bien marquer l’aspect concret de l’opération, les organisateurs proposent aussi des idées d’actions pour le moins originales. Les participants peuvent ainsi se lancer dans la fabrication de tawashi (des éponges zéro déchet créées grâce à de la récup), d’un lombricomposteur (un composteur qui se sert des vers de terre pour créer de l’engrais naturel) ou d’un hôtel à insectes.

20 000 jeunes volontaires

Des actions au sein desquelles les participants ne devraient pas avoir de mal à s’impliquer. La nouvelle génération est en effet très sensible aux questions écologiques. Un sondage OpinionWay, réalisé en 2023 pour l’Ademe, indiquait que 69 % des jeunes de 15 à 25 ans se déclaraient bien informés sur les questions écologiques et 59 % estimaient qu’ils étaient mieux informés que la moyenne des Français. L’étude d’opinion mettait aussi en avant le paradoxe d’une génération consciente de l’urgence, mais qui « ne se mobilise pas autant qu’on pourrait le penser et déclare agir surtout à travers de petits gestes du quotidien. » D’où la nécessité d’une opération comme « J’peux pas, j’ai climat », afin de favoriser la prise d’initiative citoyenne et le passage de la parole aux actes. 

Et l’implication des services civiques est tout sauf un hasard. La dernière enquête de l’ASC révélait que 79 % des participants au dispositif pensent que celui-ci est un bon moyen d’agir concrètement sur les questions environnementales. Un chiffre qui se traduit dans les faits, puisque 20 000 services civiques se sont portés volontaires pour participer à cette édition 2024. 

Pour s’assurer d’un impact le plus large possible, les organisateurs ont aussi impliqué l’Éducation nationale. Les jeunes en service civique sont ainsi mobilisés dans les collèges et lycées, pour mener des actions de sensibilisation auprès des élèves, que ce soit en classe ou lors des heures de pause. Et enfin, pour faire déborder l’action du cadre des établissements scolaires, le hashtag #jpeuxpasjaiclimat est apparu sur Facebook, Instagram, TikTok et Twitter. 

© C i E M / Mathieu Yerle