Mai à vélo encourage l’activité physique
La 4e édition de Mai à vélo est dédiée, cette année, à la promotion de l’activité physique et sportive. Privilégier ce mode de mobilité active et pédaler 30 minutes chaque jour, c’est l’une des clés pour rester en bonne santé.
L’évènement national Mai à vélo se déroule du 1er au 31 mai 2024. Créé en 2020 par un collectif, il a pour ambition d’encourager la pratique de la bicyclette, « une mobilité douce, aussi bien économique qu’écologique ». Des défis, des balades, des ateliers de réparation ou encore des actions de sensibilisation sont ainsi organisés sur tout le territoire. Mais cette édition est marquée par une nouveauté : l’obtention du label Grande cause nationale de 2024.
La Grande cause nationale de 2024
Ce label est dédié à la promotion de l’activité physique et sportive (lire notre article). Autour de la dynamique des Jeux olympiques et paralympiques, il permet de mieux faire connaître les bienfaits du sport au grand public pour encourager sa pratique. Son objectif est, à terme, de répondre à l’urgence sanitaire liée à l’explosion de la sédentarité. Cette dernière a des effets délétères sur la santé, d’autant plus quand elle est associée à l’inactivité physique. Les personnes qui cumulent ces deux facteurs de risque « sont davantage exposées aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers », explique la professeure Irène Margaritis, cheffe de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « Elles sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité », ajoute-t-elle.
Pédaler : un enjeu de santé publique
Faut-il le rappeler, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise aux adultes de pratiquer 30 minutes d’activité physique dynamique par jour. Et ce, au moins 5 fois par semaine. Les enfants et les adolescents doivent quant à eux bouger au moins une heure par jour. Mais seuls 42,5 % des Français âgés de 15 à 75 ans atteignent ces recommandations, selon le ministère de la Santé. Augmenter collectivement le niveau d’activité physique constitue donc un enjeu de santé publique.
Enfourcher son vélo est un moyen efficace d’y arriver. D’autant que pédaler régulièrement stimule les muscles cardiaques, améliore l’endurance et l’équilibre, lutte contre la fatigue, le stress et l’anxiété. Il augmente aussi les capacités de concentration et de mémorisation. Et ce n’est pas tout : le vélo participe à réduire le risque de développer des maladies chroniques (diabète de type 2, hypertension, cholestérol).
Plus de vélo au quotidien, moins de pollution
Au-delà d’être un vecteur d’activité physique, le vélo reste un moyen de déplacement. Aller au travail, faire des courses, amener les enfants à l’école… la bicyclette peut facilement s’intégrer au quotidien. Elle constitue « un bon moyen de bouger plus sans devoir dégager du temps supplémentaire », argumente Santé publique France.
Privilégier le vélo est aussi une manière de limiter son impact sur l’environnement. « En pédalant plus souvent, et en privilégiant ce qu’on appelle les mobilités actives (vélo, trottinette, marche à pied, roller…) on limite la pollution et c’est bon pour la planète et pour notre santé à tous », ajoute l’institution.
Maintenir l’engouement
Et ces arguments semblent faire mouche, puisque le vélo rencontre un certain engouement, notamment depuis l’épidémie de Covid-19. C’est même le moyen de transport individuel le plus vendu en France en 2022, selon l’observatoire du Cycle. Il représentait alors 43 % des achats, devant les trottinettes (26,5 %) et les voitures (26 %).
Les aménagements récents, et notamment les nombreuses créations de voies cyclables, y sont pour beaucoup. Ainsi, 82,5 % du Schéma national des véloroutes, qui définit le réseau des itinéraires cyclables, a été réalisé. Les aides à l’achat de cycles à assistance électrique participent aussi à ce succès. « Le vélo n’a jamais été aussi accessible et le gouvernement, soutenu par les principaux acteurs nationaux du vélo, porte l’ambition d’avancer vers une mobilité propre pour tous », estime même Maria Chedeville-Jebli, présidente de Mai à vélo.
En 2023, 4 041 événements ont eu lieu dans toute la France dans le cadre de Mai à vélo. Les 100 000 participants ont parcouru plus de 15 millions de kilomètres . Cette année, les organisateurs affichent leur ambition : « Et si nous faisions encore mieux pour l’édition 2024 ? ».
© C i E M / Léa Vandeputte