Dès la semaine prochaine, des médecins volontaires proposeront des consultations médicales dans les 151 zones jugées prioritaires. Une mesure concrète pour lutter contre les déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins des Français.

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Des médecins en renfort pour lutter contre les déserts médicaux

Dès la semaine prochaine, des médecins volontaires proposeront des consultations médicales dans les 151 zones jugées prioritaires. Une mesure concrète pour lutter contre les déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins des Français.

En France, 6,4 millions de personnes vivent aujourd’hui sans médecin traitant. « Une réalité devenue inacceptable », estime le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Pour enrayer ce phénomène et lutter contre les déserts médicaux, ce dernier a annoncé le lancement d’un dispositif inédit. Dès la semaine prochaine, « des médecins volontaires consacreront jusqu’à deux jours de consultations par mois » dans des zones dites prioritaires, précise-t-il dans un communiqué. Cette « mesure de solidarité territoriale », intitulée « Un médecin près de chez vous », s’inscrit dans le Pacte de lutte contre les déserts médicaux, présenté le 25 avril dernier par le Premier ministre François Bayrou (lire notre article).

151 zones prioritaires ciblées

Au total, 151 intercommunalités placées en « zones rouges » bénéficieront de ce dispositif (voir la carte). Il s’agit de territoires marqués par une offre de soin très insuffisante. Pour définir ces espaces prioritaires, le gouvernement a pris en compte cinq critères objectifs : la densité de généralistes, la part de jeunes médecins, la proportion de patients en affection de longue durée (ALD), l’éloignement des services d’urgence et, enfin, le niveau de vie. Ces zones regroupent au total plus de 2,5 millions d’habitants.

Un dispositif basé sur le volontariat des médecins

Pour Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et de la Famille, « aucun Français ne doit être laissé sans solution face à la maladie ». « Un médecin près de chez vous » repose donc sur un principe simple : rapprocher le soin des patients. Concrètement, les médecins volontaires consacreront jusqu’à deux jours de consultations par mois aux « zones rouges ». Les rendez-vous pourront être pris de façon « rapide », promet le ministère, via un outil national dédié. Les tarifs sont garantis sans dépassement d’honoraires.

Accompagner et indemniser les médecins qui s’engagent

Pour que la solidarité fonctionne, il fallait convaincre les professionnels de santé de s’engager. Pour cela, plusieurs mesures d’accompagnement ont été prévues. Les médecins pourront ainsi bénéficier de solutions de remplacement, afin d’assurer la continuité des soins dans leurs cabinets. Ils pourront également compter sur l’appui d’outils pratiques et sur le soutien logistique d’assistants médicaux (lire aussi notre article). Enfin, une indemnisation forfaitaire de 200 euros par jour leur sera versée, en plus des honoraires liés aux consultations.

Garantir l’accès aux soins pour tous

Ce dispositif vise à répondre dès maintenant à une problématique d’urgence. Mais il s’inscrit plus largement dans une politique de long terme notamment grâce à la formation de davantage de médecins. L’objectif étant d’assurer à chaque citoyen un accès à des soins de qualité, quel que soit son lieu de résidence. Un défi de taille face à un système de santé sous tension.