Le nouveau dispositif Mon bilan prévention invite 21 millions de Français à faire un bilan de santé gratuit, à des âges clé de leur vie.

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Avec Mon bilan prévention, des nouveaux rendez-vous santé gratuits

Annoncé en 2022, ce nouveau dispositif invite 21 millions de Français à réaliser un bilan de santé gratuit, à des âges clés de leur vie. Après une phase de test dans les Hauts-de-France, Mon bilan prévention se généralise à l’ensemble du pays.

Prévenir les petits maux et les grandes maladies qui bousculent le quotidien : c’est la promesse de Mon bilan prévention. Cette action de prévention se met en place en cette rentrée 2024. Elle constitue un nouvel outil à la disposition des Français souhaitant prendre soin de leur santé. Une grande campagne de communication est déployée depuis le 9 septembre afin de la faire connaître.

Alléger la pression sur le système de santé

Dans un communiqué de presse, le gouvernement indique vouloir « franchir une nouvelle étape essentielle dans la mise en œuvre d’une politique publique globale de prévention pour continuer d’améliorer la santé des Français et leur espérance de vie sans incapacité : le tout, en allégeant la pression sur le système de santé, dans un contexte de vieillissement de la population ». Sont impliqués dans cette opération : l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole (MSA), Santé publique France et le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Ils précisent que cette prise en charge médicale doit prendre en compte « un maximum de déterminants de la santé : des facteurs personnels, familiaux, sociaux, économiques et environnementaux qui conditionnent l’état de santé des individus ou des populations ».

Quatre périodes de la vie identifiées

À chaque âge cible (18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans), un focus sera fait sur une thématique précise. Le rendez-vous pour les 18-25 ans met ainsi l’accent sur la santé mentale. Une étude de Santé publique France indique que la santé mentale des ados et des jeunes adultes s’est nettement dégradée ces dernières années. Plus d’un sur deux présente ainsi des plaintes somatiques récurrentes. Auprès des 45-50 ans, les dépistages des cancers sont mis en avant, notamment du sein et colorectal. De 60 à 65 ans, les maladies chroniques sont particulièrement surveillées : les maladies articulaires (arthrose, ostéoporose) ou neurologiques (Parkinson, Alzheimer) ou encore concernant les yeux et les oreilles (glaucome, surdité). Enfin, pour les 70-75 ans, les professionnels de santé s’intéressent aux risques d’isolement, de perte d’autonomie et de dépendance, en plus, là encore, des maladies chroniques.

Pour bénéficier du dispositif, les personnes dans ces tranches d’âge doivent prendre rendez-vous auprès d’un professionnel de santé, soit librement, soit après avoir reçu une invitation de l’Assurance maladie. Chacun peut choisir entre un médecin, un infirmier, un pharmacien ou une sage-femme. La consultation est prise en charge à 100 %, sans avance de frais.

Identifier les facteurs de risque individuels

Outre ces grands thèmes relatifs à des périodes précises de la vie, d’autres facteurs sont pris en compte. Le bien-être mental et social, la prévention des maladies sexuellement transmissibles et des addictions, les habitudes alimentaires, le sommeil, l’activité physique et la sédentarité sont ainsi évoqués.

Les rendez-vous durent de 30 à 45 minutes. En balayant ces différents thèmes, le professionnel de santé procède à « une hiérarchisation des risques individuels de santé ». « Puis il propose d’intégrer des changements appropriés dans les habitudes quotidiennes de la personne », détaille le communiqué. À l’issue du bilan, le patient peut aussi être orienté, si besoin, vers des spécialistes.

© C i E M / Mathieu Yerle