Mon espace santé permet de partager et de consulter divers documents de santé.

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Mon espace santé : plus de 15 millions de Français l’ont activé

Mon espace santé a su trouver sa place dans le quotidien des Français en tant que carnet de santé numérique. Aujourd’hui, ce sont plus de 15 millions d’assurés qui l’utilisent dans le cadre de leur suivi médical.

Lancé en janvier 2022 par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé, Mon espace santé a été activé par plus de 15 millions de personnes, soit environ un assuré sur cinq. Des chiffres qui témoignent d’un engouement grandissant pour cet outil numérique.

Une adoption croissante du carnet de santé numérique

L’utilisation de Mon espace santé se généralise au sein de la population et plus particulièrement chez les plus de 60 ans, où un assuré sur quatre a déjà activé son profil. De plus, près de 500 000 personnes s’y connectent chaque semaine selon l’Assurance maladie.

L’application mobile connaît également un certain succès puisqu’elle a été téléchargée plus de 4 millions de fois. Elle obtient une note moyenne de 4,6 sur 5 sur les plateformes d’applications, preuve de la satisfaction des utilisateurs. D’ailleurs, 40 % de ces utilisateurs y reviennent d’un mois sur l’autre. Un « témoignage de son utilité pour suivre au quotidien sa santé », estime l’Assurance maladie.

Faciliter le suivi médical

Mon espace santé permet de consulter et de partager des données de santé avec les professionnels de de son choix. Les assurés peuvent y retrouver des comptes rendus médicaux, des résultats d’examens biologiques, des ordonnances ou encore des imageries médicales.

En l’espace de 12 mois, près de 270 millions de documents y ont été déposés. « Cette dynamique s’accélère et embarque de plus en plus de professionnels chaque mois avec des efforts massifs portés par le programme Ségur numérique pour connecter tous les logiciels des professionnels de santé afin qu’ils puissent partager des données de santé facilement et de manière sécurisée », constate l’Assurance maladie.

Mon espace santé est ainsi un outil au service de la coordination des soins. « À l’hôpital, chez le médecin ou en pharmacie, il permet d’être mieux pris en charge, en partageant ses informations utiles avec ses professionnels de santé […] », indique Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et l’organisation des soins de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam).

Un outil personnalisé et sécurisé

Outre la gestion des documents médicaux, Mon espace santé propose plusieurs fonctionnalités complémentaires. Parmi elles, la création d’un profil médical. Il permet de renseigner ses informations personnelles comme ses antécédents médicaux, ses allergies ou ses traitements en cours. L’outil dispose également d’une messagerie sécurisée. Elle offre un canal de communication direct et sécurisé entre les patients et leurs médecins, évitant ainsi l’usage de plateformes non dédiées à la santé. Un agenda y figure aussi pour noter les consultations médicales à venir pour soi-même comme pour sa famille ou les rendez-vous de vaccination par exemple. Là encore, l’objectif est de faciliter le suivi médical.

À ces fonctionnalités s’ajoute un catalogue de services qui référence les applications santé « de confiance ». Au nombre de 33, il s’agit par exemple de Doctolib, qui permet de prendre ses rendez-vous médicaux en ligne, de Tabac info service pour trouver de l’aide pour arrêter de fumer, ou de Qualiscope, proposé par la Haute Autorité de santé (HAS), pour se renseigner sur le niveau de qualité et de sécurité des soins.

Inciter les assurés à activer Mon espace santé

L’Assurance maladie veut convaincre les Français qui n’auraient pas encore activé leur profil sur Mon espace de santé (lire notre article). Elle communique donc autour d’exemples concrets d’utilisations. Elle évoque notamment le cas des patients qui viennent de subir une opération. Ils peuvent partager leur dossier médical avec l’ensemble des professionnels de santé impliqués dans son parcours de soins, du chirurgien à l’infirmière. Autre exemple, celui d’une femme enceinte. Elle peut y stocker ses échographies et ses résultats d’examens prénataux puis les transmettre à la maternité de manière sécurisée.

En complément, l’Assurance maladie lance une campagne de sensibilisation. Elle va envoyer, d’ici la mi-février, un e-mail aux 32 millions d’assurés qui n’ont pas encore activé cet outil.

© C i E M / Léa Vandeputte