Entre 2012 et 2025, le nombre de médecins s’est accru de 9,9 %. On fait le point sur les évolutions de la profession.

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Le nombre de médecins continue d’augmenter

Entre 2012 et 2025, le nombre de médecins a crû de 9,9 %. Désormais, la moitié des praticiens sont des femmes. Et, l’activité libérale demeure la plus pratiquée. On fait le point sur les évolutions de la profession.

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient de publier des données sur la démographie des médecins au 1er janvier 2025. Depuis début 2012, leur effectif a augmenté de 9,9 %, pour atteindre 237 200 praticiens en activité. Cette croissance est en partie due à la hausse du nombre des diplômés à l’étranger. Ces derniers représentent dorénavant 11 % de l’ensemble des médecins, contre 7 % en 2012. De plus, l’entrée en activité des générations ayant bénéficié de l’ouverture du numerus clausus entre 2000 et 2020 a également contribué à cet accroissement.

Plus de médecins généralistes…

Après une période de déclin continu depuis 2018, le nombre de médecins généralistes repart à la hausse en 2025. Il augmente de 1 % par rapport à l’année précédente après avoir continûment diminué depuis 2018. Cette baisse s’expliquait alors, en partie, par la création de nouvelles spécialités en 2017, telles que la médecine d’urgence et l’allergologie. « Auparavant, c’étaient essentiellement des médecins généralistes disposant d’une formation complémentaire adaptée qui exerçaient ces spécialités ; ils étaient enregistrés et donc comptabilisés parmi les médecins généralistes », explique la Drees. Les généralistes représentent 42 % des praticiens en activité (soit 100 000).

… et de médecins spécialistes

En parallèle, le nombre spécialistes continue de croître. Ils sont aujourd’hui 137 195, contre 134 407 en 2024. Parmi les spécialités les plus représentées, on trouve les psychiatres (16 000 praticiens), les chirurgiens (14 300), les anesthésistes-réanimateurs (13 500) et les médecins de spécialités de plateau médico-technique (13 200), c’est-à-dire les radiologues, les anatomo-cyto-pathologistes, les radiothérapeutes et les médecins nucléaires.

La profession se féminise et rajeunit

La profession connaît également une féminisation croissante. En 2025, la moitié des médecins en activité sont des femmes (41 % en 2012). Cette tendance s’accompagne d’un rajeunissement. La moyenne d’âge des actifs est de 49,9 ans (51,1 ans en 2012). De plus, début 2012, 60 % des praticiens avaient 50 ans ou plus, ils ne sont plus que 49 % aujourd’hui. « Dans le même temps, la part de médecins de moins de 40 ans a fortement augmenté, de 17 % début 2012 à 31 % début 2025 », ajoute la Drees.

Des activités mixtes

Les médecins d’aujourd’hui peuvent exercer simultanément plusieurs activités. Ils pratiquent par exemple en cabinet ou en établissement hospitalier, en libéral ou avec un statut de salarié. En moyenne en 2025, un médecin a 1,6 activité, contre 1,2 en 2012.

L’activité libérale demeure majoritaire (57 %). « Cependant, l’exercice mixte, alliant activités libérales et salariées, séduit de plus en plus de médecins, tous âges confondus, au détriment de l’exercice exclusivement libéral : au 1er janvier 2025, 42 % des médecins exercent exclusivement en libéral (contre 51 % au 1er janvier 2012) et 13 % des médecins exercent en mixte (contre 8 % au 1er janvier 2012) », constate la Drees.

Des défis à relever

Malgré ces tendances positives, la profession médicale en France fait face à plusieurs défis. Les inégalités territoriales en matière d’accès aux soins persistent, avec des disparités importantes entre les régions. Les médecins sont, de plus, confrontés à des difficultés dans leur exercice, comme la hausse des violences à leur encontre (lire notre article). Autant de paramètres à prendre en compte pour améliorer les conditions d’exercice de la profession et donc, offrir un accès à des soins de qualité pour tous les Français.