« Prendre soin » : valoriser les métiers du soin et de l’accompagnement social
« Prendre soin », c’est le nom de la campagne de promotion des métiers du soin et de l’accompagnement social. Son but est de créer des vocations et d’attirer les Français vers ses professions indispensables. Six mois après son lancement, l’objectif semble atteint.
Le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles et France travail ont publié, le 20 mai, un premier bilan du programme « Prendre soin ». Lancé en novembre 2024, il promeut les métiers du soin et de l’accompagnement. Le dispositif se compose d’une campagne d’affichage qui met en avant l’importance de ces professions. Elle s’accompagne d’une communication digitale avec un compte TikTok dédié et un site de référence : Prendresoin.francetravail.fr.
Un programme d’accompagnement global
Plus qu’une simple « campagne d’attractivité », « Prendre soin » est présenté par le ministère comme « un véritable programme d’accompagnement et d’engagement des publics cibles vers ces métiers ». Il combine « pédagogie, conseils, formation, accompagnement, remontée des opportunités sur l’ensemble du territoire ».
L’objectif est d’amener de futurs professionnels vers les secteurs de la santé, du handicap, du grand âge, de la petite enfance ou encore du social.
Les premiers résultats positifs de « Prendre soin »
En six mois, « le site PrendreSoin.fr a su trouver son public et confirmer l’intérêt croissant des Français pour ces métiers porteurs de sens », se réjouit le ministère. La plateforme a ainsi comptabilisé plus de 600 000 visiteurs uniques. Plus de 76 000 formations et 90 000 offres d’emploi ont été consultées. Et, plus de 5 000 candidatures ont été enregistrées.
Par ailleurs, les vidéos du compte TikTok, destinées plus particulièrement aux jeunes, ont cumulé plus de 115 millions de vues.
« Ces chiffres montrent que les Français veulent s’engager dans des métiers utiles, a d’ailleurs déclaré Thibaut Guilluy, directeur général de France travail. Avec Prendresoin.fr, nous donnons les moyens d’y voir clair, de se projeter, de se former et de postuler. Nous continuerons à améliorer l’expérience pour répondre à l’urgence de ces recrutements essentiels. »
Des métiers essentiels
La France est, en effet, confrontée à des transformations démographiques importantes. Bien que la natalité reste stable, la population, elle, vieillit et l’espérance de vie est en hausse. De plus, l’accès aux ressources et services de soins est disparate en fonction des territoires.
Les besoins dans le secteur du soin et du médico-social vont donc devenir plus importants. C’est le cas notamment pour les infirmières, qui même si leur nombre augmente, ne sont pas encore suffisamment au regard de la demande (lire notre article).
« Des milliers de postes seront à pourvoir dans les dix prochaines années », indiquait, en novembre, le ministère des Solidarités. Or, de nombreux métiers peinent à recruter.
Ces derniers, « parfois invisibilisés ou sous-évalués », jouent pourtant un rôle central dans la société en accompagnant les familles à toutes les périodes de la vie. D’où l’importance de changer de regard et de revaloriser leur image. « Ces métiers essentiels, au cœur de notre quotidien, sont variés et offrent de nombreux parcours de carrière », plaidait alors le ministère.
Poursuivre les efforts
« Si les professionnels du soin et de l’accompagnement social sont essentiels aujourd’hui pour les Français, tout au long de leur vie, ils le seront encore plus demain pour faire face au virage démographique de notre pays, a insisté à son tour Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles le 20 mai. Nous devons nous mobiliser dès maintenant pour donner les moyens à ceux qui le souhaitent d’embrasser ces métiers porteurs de sens. »
Le premier bilan de « Prendre soin » « donne une assise solide pour la suite », estime le ministère. Son but, pour les prochains mois, est de rassembler et fédérer les acteurs des métiers du soin et de l’accompagnement social autour de leur valorisation. Cela permettra ainsi de développer une action collective pour convaincre, à la fois les jeunes et les professionnels en reconversion, de choisir ces professions essentielles.