Face à la montée de la sédentarité, à l’augmentation des maladies chroniques et aux enjeux croissants de santé mentale, le gouvernement lance une nouvelle Stratégie nationale Sport-Santé 2025-2030. Présentée le 4 septembre, elle propose douze mesures pour faire de l’activité physique un pilier de la santé publique, à tous les âges.

© Shutterstock

Stratégie nationale Sport-Santé 2025-2030 : promouvoir le sport pour tous

Pour combattre la sédentarité et promouvoir le sport à tous les âges, le gouvernement a lancé une nouvelle Stratégie nationale Sport-Santé 2025-2030. Présentée le 4 septembre, elle propose douze mesures pour faire de l’activité physique un pilier de la santé publique.

Le 4 septembre, a été marqué par le lancement de la nouvelle Stratégie nationale Sport-Santé (SNSS) 2025-2030. Présentée par trois ministres – Marie Barasq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles et Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins –, elle se décline en douze mesures phares. L’objectif : encourager tous les Français à intégrer l’activité physique dans leur quotidien.

L’activité physique, une réponse aux défis de santé publique

La SNSS 2025-2030 place le sport et l’activité physique comme un allié de notre santé.« L’activité physique et sportive est la meilleure solution en prévention primaire, a rappelé le ministère des Sport sur son site. Pratiquer une activité physique régulière diminue les risques de développer une pathologie chronique de 20 à 30 % (infarctus, AVC, Alzheimer, cancer…). ».

Et pourtant, sa pratique reste insuffisante. Selon un rapport de 2024 de Santé publique France sur l’activité physique et la sédentarité dans la population en France, « Les niveaux d’activité physique (AP) de la population française sont encore faibles, notamment chez les femmes et les enfants et rendent compte de plusieurs inégalités sociales et territoriales de santé ».

Déjà, en 2024, en décrétant la promotion de l’activité physique et sportive comme Grande Cause nationale 2024 (lire notre article et son bilan), le gouvernement s’était donné comme objectif de faire « bouger » les Français 30 minutes par jour, conformément aux recommandations de santé publique.

Dans un contexte où la sédentarité progresse, favorisant obésité, diabète, maladies cardiovasculaires et troubles musculosquelettiques, et par la dégradation de la santé mentale d’une partie croissante de la population (lire notre article sur la santé mentale des jeunes), le sport apparaît comme essentiel pour rester en forme et vivre en meilleure santé.

Rendre l’activité physique accessible à tous

Les quatre premières mesures présentées dans la feuille de route visent à lever les freins à la pratique sportive. Dans un premier temps, le gouvernement a prévu la création d’un mois de l’activité physique dès 2026. Dans ce cadre, des activités seraient proposées gratuitement, partout en France

Il a envisagé aussi la mise en place d’une offre sport-santé référencée sur des plateformes fiables. L’objectif est de permettre à chacun à trouver une activité adaptée (lire aussi notre article sur le sport-santé).

Cela passe également par une meilleure accessibilité des équipements. Les infrastructures scolaires seront notamment ouvertes aux associations et aux clubs.

Enfin, 550 maisons sport-santé seront déployées. Elles figurent comme des lieux de repère du sport-santé sur l’ensemble du territoire.

Bouger à chaque étape de la vie

Les huit autres mesures visent à encourager l’activité physique à chaque étape de la vie.

D’abord, le gouvernement a annoncé généraliser la pratique quotidienne de 30 minutes d’activité physique dans toutes les écoles primaires ainsi que dans les établissements médico-sociaux.

Ensuite, pour les collégiens et lycéens, des dispositifs spécifiques seront renforcés. Les tests d’aptitude physique seront déployés dès la classe de 6ᵉ.

Dans l’enseignement supérieur, aussi, l’activité sportive sera présente. L’accent sera mis sur le développement de campus « promoteurs de santé », intégrant pleinement le sport-santé.

En milieu professionnel, qu’il s’agisse d’entreprises privées ou de la fonction publique, la stratégie 2025-2030 encourage l’adoption de dispositifs concrets favorisant l’activité physique.

Les seniors ne sont pas oubliés. Le sport-santé s’inscrit alors comme une priorité de la Conférence nationale de l’autonomie.

Enfin, une attention particulière sera portée aux personnes atteintes de maladies chronique. La SNSS envisage de renforcer la prise en charge de l’activité physique adaptée, grâce à des parcours coordonnés. L’attention sera également mise sur la formation des professionnels du sport et de la santé.

La santé mentale comme fil rouge

En cohérence avec la Grande Cause nationale 2025 consacrée à la santé mentale, la stratégie intègre ce volet à chacune de ses actions. Les bénéfices de l’activité physique sur le bien-être psychique sont bien réels. En effet, elle participe à réduire le stress, et améliore le sommeil et la concentration. Elle tend également à renforcer l’estime de soi.

Une mobilisation collective pour réduire les inégalités

La SNSS 2025-2030 s’appuie sur une mobilisation collective, interministérielle et partenariale. L’État, les collectivités, les associations, les fédérations sportives, le secteur privé et le monde de la santé sont appelés à agir ensemble. Des moyens spécifiques seront alloués aux les territoires fragiles et aux publics les plus éloignés de la pratique sportive et ainsi permettre à chacun, quel que soit son âge ou sa condition, de rester en bonne santé.