Temps de l’enfant : le Cese prêt à organiser une convention citoyenne
À la suite de l’annonce du président de la République concernant le lancement d’une convention citoyenne sur les temps de l’enfant, le Conseil économique, social et environnemental se déclare prêt à en assurer l’organisation. Cette réflexion devrait porter sur les vacances scolaires et les rythmes à l’école.
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) s’est dit « prêt à constituer et animer une nouvelle convention citoyenne dédiée aux temps de l’enfant ». C’est ce qu’il indique dans son communiqué. L’institution répond ainsi au président de la République Emmanuel Macron qui a annoncé au Parisien le lancement de cette réflexion.
Un enjeu de société majeur
Le débat porterait notamment sur le calendrier des vacances. Il concernera aussi la longueur des journées scolaires, ainsi que l’heure de début des cours. Tous les niveaux scolaires seront visés, de la maternelle au lycée. L’objectif du président est de faire en sorte de trouver un équilibre pour faciliter la vie des familles, tout en établissant un rythme favorable au développement et à l’apprentissage des élèves. Il interroge ainsi l’organisation des journées des plus jeunes entre école, loisirs et vie familiale. Cela relève également des inégalités sociales liées aux activités extrascolaires et aux vacances.
Cette réflexion aura un impact concret sur la vie quotidienne de millions de Français. Les familles sont bien sûr concernées, mais aussi la communauté éducative et les collectivités territoriales. Les secteurs du tourisme et des transports seront eux aussi impactés.
Climat, fin de vie… l’expertise du Cese reconnue
En matière de conduite de conventions citoyennes, le Cese n’en est pas à son coup d’essai. Elle avait organisé celles sur le climat en 2019, puis sur la fin de vie en 2022 (lire aussi notre article). L’institution a donc démontré sa capacité à encadrer des concertations complexes. « Transparente et libre, la convention citoyenne du Cese sur la fin de vie a ainsi montré qu’il était possible d’organiser un débat apaisé et de dégager une position claire qui respecte les opinions divergentes ou minoritaires, qui assume les doutes et la controverse, et qui donne la parole à ceux qu’on n’entend plus », se félicite le Conseil économique.
Une expérience démocratique
Comme pour les précédentes conventions citoyennes, des citoyens français seront tirés au sort pour participer au débat.
Pour Thierry Beaudet, président du Cese, cette nouvelle initiative s’inscrit dans une réponse au « malaise démocratique » et à la crise de légitimité des décisions publiques. « La démocratie participative et sociale prend tout son sens en apportant le matériau nécessaire pour des politiques publiques mieux construites, plus applicables, mieux acceptées », déclare-t-il. Ainsi, le Conseil se dit convaincu « des bénéfices démocratiques et de l’efficacité de ces processus pour porter des propositions utiles à destination des pouvoirs publics ».
Dès la réception formelle de la saisine présidentielle, le Cese entamera la définition du cadre. Ce dernier fixera les modalités d’organisation et de gouvernance de cette convention. Il s’appuiera pour cela sur l’expertise de ses membres issus de la société civile. Il espère faire de cette consultation un levier d’innovation démocratique au service de l’enfance.
Une mise en œuvre dès juin 2025
Selon nos confrères du Parisien, la convention citoyenne devrait être lancée dès le mois de juin. La réflexion se poursuivra « jusqu’à l’automne, voire la fin de l’année ». Le panel livrera ensuite ses conclusions aux législateurs. Reste alors à voir comment celles-ci seront reprises.