Promouvoir une alimentation de qualité, favorable à la santé de tous : tel est l’objectif du gouvernement.

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Vers une alimentation plus saine et plus durable

Promouvoir une alimentation de qualité, favorable à la santé de tous : tel est l’objectif du gouvernement. Ce dernier ambitionne de signer des accords avec les professionnels pour, par exemple, réduire les taux de sucre dans les produits alimentaires.

En 2025, le gouvernement s’engage dans une vaste démarche collective pour améliorer la qualité nutritionnelle et la durabilité de l’alimentation des Français. Cette initiative est portée par les ministères du Travail, de l’Agriculture et de la Santé. Elle vise à garantir une offre alimentaire équilibrée pour tous.

Des enjeux sanitaires cruciaux

Aujourd’hui en France, la moitié des adultes et près d’un enfant sur cinq sont en situation de surpoids ou d’obésité. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’agir. D’autant plus face à l’augmentation de la prévalence des maladies chronique (diabète, hypertension…) qui est observée. Or, une alimentation équilibrée, pauvre en sucres, sel et gras, et riche en fibres, est essentielle pour prévenir ces pathologies et assurer une meilleure santé.

C’est pour prendre en compte ces informations et améliorer l’état nutritionnel de la population que le Programme national nutrition santé (PNNS) a ainsi été mis en œuvre. Celui-ci est décliné sur le site grand public, Mangerbouger.fr, où les internautes y trouvent des recommandations alimentaires et des conseils pour les mettre en pratique. Mais l’éducation à l’alimentation n’est qu’un des leviers pour améliorer la santé de tous.

Une transition vers une alimentation durable

En parallèle, les ministères souhaitent donc favoriser des systèmes alimentaires plus durables (lire aussi notre dossier). Cela passe, notamment, par plus de souveraineté alimentaire. Cette démarche permettra, de faire face à la fois aux enjeux agricoles, environnementaux et sanitaires et également de soutenir les agriculteurs en leur assurant une juste rémunération de leur travail.

Pour y arriver, le gouvernement escompte collaborer avec tous les acteurs de la filière agroalimentaire. « Ensemble, nous nous engageons à construire de nouveaux accords collectifs de filière avec les producteurs, les transformateurs, les industriels, les distributeurs, la restauration, les professionnels de santé, pour améliorer la qualité nutritionnelle et la durabilité de l’offre alimentaire, indiquent conjointement Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins. Par des actions concertées et une volonté commune, nous visons à offrir à tous des produits plus sains, durables et de qualité pour adopter une alimentation équilibrée. »

Des résultats concrets et mesurables

Ces accords collectifs ont déjà prouvé leur efficacité. Par exemple, la filière de la boulangerie a réduit la teneur en sel dans les pains de 25 % depuis 2015. Cette baisse est de 10 % dans les pains de mie (depuis 2019). Elle atteint même les 18 % dans les pains complets et aux céréales par rapport à 2009.

Des nouveaux accords seront ainsi signés dans le courant de l’année. Ils comprendront des taux maximaux de sel, de sucres et de gras et des taux minimaux de fibres. Des engagements vis-à-vis de la durabilité et de la qualité des produits alimentaires y seront également inclus. « Des concertations seront lancées prochainement avec les professionnels », précise le communiqué. L’objectif des ministères est de signer un accord collectif par an pour, progressivement, améliorer la qualité de l’alimentation.

© CIEM / Léa Vandeputte