Rougeole : la vigilance est de mise
Face à la recrudescence du nombre de cas de rougeole, les autorités sanitaires alertent. Elles appellent à la vigilance et à une meilleure couverture vaccinale pour éviter une épidémie.
Une augmentation inquiétante des cas de rougeole est observée dans plusieurs pays du monde. Cette maladie hautement contagieuse avait pourtant été maîtrisée grâce à la vaccination. En France, Santé publique France rappelle que le meilleur moyen de se protéger et de limiter la propagation du virus, est de se faire vacciner.
Le retour de la rougeole
Depuis le début de l’année 2025, 743 cas de rougeole ont été déclarés dans le pays, selon le bulletin national publié le 24 juillet. Parmi les patients, 34 % ont été hospitalisés et 13 % ont présenté une complication. De plus, deux décès ont été rapportés.
L’âge médian des malades est de 16,6 ans. Les trois classes d’âges les plus concernées sont les enfants de 1 à 4 ans (15 %), les adultes de 40 ans et plus (13 %) et les jeunes de 15 à 19 ans (13 %).
Dans le détail, 65 départements français ont rapporté au moins un cas. « Les cinq principaux départements touchés sont les suivants : Nord (17 %), Bouches-du-Rhône (7 %), Haute-Savoie (6 %), Isère (5 %) et Paris (4 %) », précise Santé publique France.
Par ailleurs, 102 situations de cas groupés ont été rapportées aux agences régionales de santé (ARS) pour un total de 442 cas.
Ce constat s’inscrit dans un contexte mondial marqué par des flambées épidémiques, notamment en Europe et aux États-Unis.
Une maladie grave et contagieuse
La rougeole est maladie virale très contagieuse. Elle se manifeste par des symptômes tels que fièvre, toux, fatigue, écoulement nasal, conjonctivite, suivis d’une éruption cutanée. Elle peut entraîner de graves complications, notamment chez les enfants et les personnes immunodéprimées. « Le virus se transmettant par voie aérienne, toutes les personnes non immunisées (enfants et adultes) risquent de contracter la rougeole, précise l’agence de santé publique. Dans une population non vaccinée, on estime qu’une personne contagieuse peut contaminer 15 à 20 personnes. »
Gérer les contaminations
Les autorités sanitaires ont mis en place des mesures de prévention et de gestion du risque. Ainsi, les ARS identifient les personnes contacts et vérifient leur statut vaccinal. Une communication a aussi été adressée aux professionnels de santé pour renforcer la vigilance et la détection précoce des cas.
En cas de symptômes, il est indispensable de consulter son médecin traitant. Il faut également adopter les gestes barrières (laver ses mains, éternuer dans son coude, utiliser un mouchoir jetable, porter un masque…) pour limiter la transmission du virus. Il est aussi recommandé de réduire ses contacts et de respecter une distance d’au moins un mètre avec les autres. Enfin, mieux vaut aérer régulièrement les pièces dans lesquelles on se trouve.
La vaccination en prévention
Pour être protégé efficacement, la vaccination contre la rougeole est la solution (lire notre article sur l’histoire des vaccins). Elle est obligatoire pour tous les enfants nés depuis le 1er janvier 2018. La première dose est administrée à 12 mois et la seconde entre 16 et 18 mois. Les personnes nées après 1980 devraient avoir reçu au total deux doses de vaccin, « quels que soient les antécédents vis-à-vis de la maladie », précise Santé publique France. « La vaccination contre la rougeole protège de la maladie dans près de 100 % des cas après deux doses de vaccin », insiste l’agence. Pour les personnes nées avant 1980, une seule dose de vaccin est recommandée.
La vigilance de tous est donc de mise pour maintenir une couverture vaccinale élevée et ainsi, protéger les plus vulnérables.