Épigénétique : comment l’environnement influence nos gènes
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2/2 Alcool et grossesse : les papas également concernés !
D’après une revue de littérature scientifique publiée en 2016 sur l’influence des modifications épigénétiques du père sur sa descendance, les risques de la consommation d’alcool sur l’embryon ne concerneraient pas que les femmes enceintes. Les chercheurs expliquent que l’alcoolisme paternel pourrait aussi avoir des conséquences sur l’enfant en activant certains gènes censés rester silencieux. Ces modifications épigénétiques correspondraient aux données observées par les épidémiologistes dans une étude de 2004 sur les enfants dont le père boit, à savoir une baisse du « poids à la naissance, (des) malformations cardiaques congénitales et (…) des troubles cognitifs légers ». Si le phénomène reste toutefois très complexe à étudier, il semble toutefois de plus en plus évident que l’environnement du père peut se refléter dans les mécanismes qui régulent la fonction des gènes et se transmettent lors du développement du fœtus à partir des spermatozoïdes. Ainsi, une étude parue fin 2019 dans le European Journal of Preventive cardiology, suggère aux hommes qui envisagent de fonder une famille d’arrêter l’alcool six mois avant la conception.